Empire

Général Larrey

Référence : GLLARREY

Dominique-Jean Larrey est un médecin et chirurgien militaire français, père de la médecine d'urgence, né le 7 juillet 1766 à Beaudéan (Hautes-Pyrénées) et mort à Lyon le 25 juillet 1842. Chirurgien en chef de la Grande Armée, Dominique Larrey suivit Napoléon Bonaparte dans toutes ses campagnes. Il fut un précurseur en matière de secours aux blessés sur les champs de bataille, pratiquant les soins sur le terrain le plus tôt possible, grâce à des ambulances chirurgicales mobiles.

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Baron Dominique Jean LARREY
Chirurgien en Chef de la Grande Armée

Avant l’Empire, le Service de Santé ne tenait pas une grande place dans les préoccupations des Etats-Majors. La médiocrité des personnels, l’incompétence des commissaires des guerres, le manque de matériel et de moyens de transport faisaient redouter par-dessus tout, au soldat, de tomber malade ou d’être blessé. Le Premier Consul, pour remédier à ces carences, choisit alors personnellement les membres du Service de Santé. Parmi eux, il en est un qui deviendra légendaire, c’est le Baron Dominique Jean Larrey. Né à Baudéan près de Bagnères de Bigorre en 1766, il suivra les fourgons de Bonaparte depuis l’Egypte, jusqu’à Waterloo où il sera blessé à son tour. Il fit preuve d’une telle sollicitude à l’égard des blessés, qu’il sera surnommé « La Providence du Soldat ». Administrateur infatigable, il crée des ambulances volantes pour donner les premiers soins aux combattants, directement  sur le champ de bataille. Il opère souvent dans des conditions épouvantables, ruisselant de sang, dans de misérables granges, sans eau, sans paille, sans vivres, parfois sans instruments ni charpie, qu’on remplace par de l’étoupe à canon. Nommé Chirurgien en Chef de la Grande Armée, il organise chaque fois qu’il le peut des hôpitaux en campagne et s’occupe également d’assurer l’évacuation des éclopés vers la France, où il a fait de l’Hôpital du Gros-Caillou, un établissement modèle. Devenu Inspecteur Général du Service de Santé, il recrute avec soin ses médecins, chirurgiens et pharmaciens, et les surveille attentivement. Praticien remarquable, il fut aussi un homme de cœur et prit courageusement la défense, en 1813, de conscrits injustement accusés de mutilations volontaires, ce qui évidemment, était puni de mort. Fait prisonnier au soir de Waterloo, il était sur le point d’être passé par les armes (sanction prise contre tous les membres de la Garde), mais reconnu, il fut conduit devant Blücher et fut aussitôt remis en liberté : en effet il avait, deux ans plus tôt, sauvé la vie du fils du Maréchal Prussien.
Napoléon, à Sainte-Hélène, dira de lui : « C’était l’homme le plus vertueux, le plus grand que j’ai connu ».