Empire

Général Bertrand

Référence : GLBERTRAND

Henri Gatien comte Bertrand était un Général du Premier empire, compagnon de Napoléon à Sainte-Hélène, né à Châteauroux (Indre) le 28 mars 1773 et mort dans la même ville le 15 janvier 1844.

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GENERAL BERTRAND

La ville de Châteauroux peut s'enorgueillir d'avoir vu naître Henri Gatien Bertrand,considéré par Napoléon comme le meilleur "ingénieur de l'Europe !".
Il commence sa carrière militaire comme garde national et combat aux côtés des Suisses, contre les émeutiers révolutionnaires, pour la défense des Tuileries pendant la terrible journée du 10 août 1792.
Il entre ensuite à l’école du génie de Mezières, d’où il sort en 1795 avec le brevet de capitaine.
Sa fortune va se lier à celle du général Bonaparte qu’il suit en Italie avec le grade de chef de bataillon. Il est avec lui en Egypte où il dirige avec succès le siège d’Aboukir, où sa brillante conduite lui vaut les étoiles de général de brigade.
En 1803, il est nommé inspecteur général du génie et commande les soldats de cette arme savante au camp de Saint-Omer.
Cet officier, d’une rare compétence, ne manifeste pourtant aucune ambition particulière, ni passion excessive dans son emploi et dans ses rapports avec ses subordonnés ; il est calme, réfléchi et courtois ; c’est probablement pour toutes ces raisons que Napoléon l’incorpore au petit cercle privilégié de ses aides de camp. Ce qui ne l’empêche pas d’utiliser ses connaissances scientifiques pendant la campagne de 1805, notamment pour la prise des ponts de Vienne ; à Austerlitz, il se couvre de gloire, puis en 1806 il est l’artisan de la capitulation de la ville de Spandau, avant de rejoindre le corps du maréchal Lefèbvre à Dantzig ; on le retrouve à Friedland, où l’empereur le fait général de division et lui confie le commandement en chef du corps de génie de l’armée d’Allemagne.
C’est lui encore qui avant la bataille de Wagram construit sur le Danube avec ses sapeurs, le grand pont de bateaux de 680 mètres, qui va permettre à la Grande Armée d’investir l’île Lobau et de passer sur la rive gauche du fleuve grâce à sept autres ponts sur lesquels foncent le corps d’armée de Masséna et la cavalerie du Maréchal Bessières.
En 1812, il va remplacer Marmont comme gouverneur général des Provinces Illyriennes où les populations qu’il administre apprécient sa modestie, son équité, sa loyauté et sa générosité, tandis qu’il s’efforce du mieux qu’il peut à faire aimer à ses sujets le maître qu’il sert lui-même avec dévouement.
Le 23 mai 1813, le général Duroc, grand Maréchal du Palais, est tué le lendemain de la bataille de Bautzen, Napoléon est très affecté par la mort de ce fidèle serviteur de l’Empire, et choisit pour le remplacer, un homme en qui il a entière confiance et dont la fidélité ne s’est jamais démentie, le général Bertrand, qui devient à son tour, Grand Maréchal du Palais, le 18 novembre 1813 et qui exercera cette fonction jusqu’à la mort de Napoléon.
Pendant la campagne de Saxe, il est à la tête du 4ème corps qui s’illustre à Lutzen, et assure la retraite de l’armée, après la tragique « bataille des Nations » de Liepzig en octobre 1813 en tenant les ponts de Lindenau sur l’Elster. Mais le 19, le seul pont restant est détruit prématurément isolant 120 000 soldats français dont 15 000 resteront prisonniers des alliés.
En 1814, il sert comme adjoint du major-général à Brienne Chapaubert et brille particulièrement à Montmirail, avant de partir pour l’Ile d’Elbe où il accompagne l’Empereur après la première abdication.
On le retrouve aux Cent-jours, après avoir été fait Pair de France par Louis XVIII à la Restauration, et, à la chute de l’Empire, il est volontaire pour suivre Napoléon à Sainte-Hélène, où il le sert et l’assiste jusqu’à sa mort le 5 mai 1821.
La duchesse d’Abrantes écrira à son sujet : « son dévouement à la personne de l’Empereur était extrême. Il avait le cœur ferme, une âme résolue, il aurait tout sacrifié, ses biens et sa vie pour sauver l’Empereur ».
Il revient en France où le roi le confirme dans son grade et le nomme en 1830 commandant de l’école polytechnique ; l’année suivante, il est député de Châteauroux.
En 1840 il fait partie du petit groupe des anciens compagnons de Napoléon, qui accompagne le prince de Joinville à Sainte-Hélène, pour rapatrier les cendres impériales et veiller à leur transport aux Invalides.
Il meurt à Châteauroux le 31 janvier 1844, après avoir rédigé ses mémoires sous le titre des « cahiers de Sainte-Hélène ».